30. juin 2021

Le «new work» – un mindset qui tend à s’imposer.

Les heures supplémentaires, la concurrence acharnée et les heures de présence dans notre société de performance rationalisée s'avèrent de moins en moins soutenables à l’avenir. C'est du reste ce que confirme le Deutsches Zukunftsintitut : «Avec la crise du covid comme accélérateur, de nouveaux modèles de travail s'imposent soudainement à un rythme rapide. L'essor de la numérisation induit par la crise favorise l'émergence de nouvelles structures de travail caractérisées par le «work-life blending», la collaboration et le télétravail. Les cultures d'entreprise deviennent plus agiles et flexibles, tandis que les collaborateurs se considèrent davantage comme des créateurs de solutions pour les tâches sociétales à venir.»

Le «new work» est un terme extrêmement tendance qui fait le buzz dans le monde des affaires. Utilisé dans différents contextes. Il désigne parfois un processus, parfois le libre choix du lieu et des horaires de travail, et souvent aussi la transformation numérique. Mais comment le «new work» modifie-t-il le monde du travail ? Quel impact a-t-il dans les entreprises ? Et surtout, qu'entend-on exactement par «new work»?

 

Le «new work» : méga-tendance ou terme à la mode ?

Le concept de «new work» remonte au philosophe et anthropologue américain Frithjof Bergmann. En 1984, il a décrit le «new work» comme une alternative au système de travail salarié dominant et comme «un travail accordant une place centrale à l'individu et à son désir d'épanouissement et de sens». Bergmann décrit l'indépendance, la liberté et la participation à la communauté comme les valeurs centrales du principe du «new work».

Au coeur de ce concept, réside un nouvel état d'esprit : la liberté de décider comment, quand, où et – le plus important – pourquoi nous travaillons.

 

Un mindset axé sur l'employé : le pouvoir du changement

De nos jours, ce sujet est plus brûlant que jamais : la numérisation a transformé le monde du travail. Des processus qui demandaient auparavant beaucoup d'efforts s'exécutent désormais de manière automatique. La mise en réseau des employés est considérablement facilitée, la collaboration entre différents sites ne constitue plus un problème. Les connaissances gagnent de plus en plus d'importance. De nouvelles professions apparaissent.

Ce changement a également modifié les exigences et les besoins des employés. Et aussi la conception du travail au sein de l’entreprise. Aujourd'hui, le concept de «new work» est presque synonyme d’une transformation du monde du travail centrée sur l'employé. Un terme général désignant à la fois un travail tourné vers l'avenir et porteur de sens. Également connu sous les termes de «future work» ou de «travail 4.0».

Dans le même temps, la pénurie de personnel qualifié due aux nouvelles compétences requises est considérable. Pour les entreprises désireuses de rester compétitives à l'avenir, il est primordial de tenir compte des changements dans le monde du travail. Pour pouvoir recruter et fidéliser de bons collaborateurs sur le long terme. Et, dans le même temps, accroître leur productivité et leur faculté d'innovation.

Car dans cette nouvelle normalité, les technologies numériques et les modèles d'affaires continuent de se développer en même temps que les lieux de travail et leurs contenus. Les formes numériques de travail conduisent, entre autres, à l'assouplissement des hiérarchies (holacratie). Les méthodes de travail agiles et itératives remplacent les procédures linéaires et planifiées. Et les clients sont intégrés directement dans le développement des produits (co-création) – pour de nombreuses entreprises, il s'agit d'un état d'esprit totalement nouveau.

La participation transhiérarchique des employés qui contribuent aux projets par leurs idées, leurs compétences et leur passion est tout aussi essentielle que le travail collaboratif dans l'ensemble de l'écosystème. L'épanouissement personnel, le développement du potentiel, la pleine conscience et la santé placent les besoins des personnes au coeur de l'entreprise.

 

Un vaste domaine de flexibilisation

Une flexibilisation des horaires et du lieu de travail. De nouvelles structures, de nouveaux modes de pensée et de nouvelles habitudes telles que le travail collaboratif. Et surtout, soutenir les personnes dans leur développement personnel. C'est son immense portée qui rend le «new work» vraiment passionnant. Car il ouvre un grand espace de création. Mais en même temps, ce sujet est souvent généralisé et de nombreuses entreprises sont d'avis qu'elles connaissent et appliquent déjà le «new work». Il en résulte souvent des plans d'action à court terme. Proposer des fruits frais, des meubles ergonomiques ou un manager bienveillant, c’est un début. Mais ce n'est que le début!

Cependant le «new work» va bien au-delà, et ne peut se résumer au simple fait de s’adapter aux employés. Le «new work» sert plutôt de surface de projection et de déclencheur de dialogue en vue d’une évolution de la manière dont les gens se lient à leur entreprise. De la manière dont ils rendent flexible leur propre environnement de travail et usent de leurs talents pour se réaliser.

 

Perspective post-covid

Alors que la courbe d'apprentissage de ces derniers mois commence à s'aplanir, il est temps d'explorer les besoins à venir de votre personnel. Comment votre entreprise peut évoluer. Pour croître de manière saine et durable. Alors que le monde du travail subit des changements multiples, la question est de savoir comment définir le travail de manière innovante et l'organiser de façon à ce qu'il continue à contribuer de plus en plus à la stratégie de l'entreprise. Comme autrefois, ce sont toujours les collaborateurs qui constituent le bien le plus précieux. Et surtout en période de pénurie de talents, ils doivent être au centre de nos pensées et de nos actions.

Dans les semaines à venir, nous aborderons ensemble des questions, des manières de procéder et des approches autour de cette méga-tendance du «new work». Les questions post-pandémiques sur la surcharge cognitive, les nouvelles cultures de leadership et les hiérarchies plates, la collaboration au sein d'équipes (virtuelles) flexibles et le développement du personnel sont quelques-uns des sujets que nous éclairerons et questionnerons avec vous. Il convient de discuter des outils, des manières de procéder et des solutions. Pour que vous puissiez profiter de manière positive et anticipée des inévitables changements concernant votre travail, votre leadership et votre mode organisation.

 

En quoi est-ce nouveau ? Le «new work» ne se limite pas à une nouvelle façon de penser. Il apporte également de nouveaux termes et concepts dans l'utilisation de la langue. Par conséquent, voici un petit glossaire.


«Co-création»

Décrit la méthode, le processus ou le résultat d'un processus de création commun impliquant plusieurs personnes ou groupes. Il s'agit souvent d'un développement conjoint entre le fournisseur et le client, voire même d’un développement au sein de l'ensemble de l'écosystème d'une entreprise.


«Future work» ou «travail 4.0»

Les progrès technologiques et la numérisation croissante entraînent de nouveaux défis et de nouvelles opportunités pour le monde du travail. Ces termes font allusion à la quatrième révolution industrielle. Ils traitent des formes et situations de travail possibles, et des conditions sociales à mettre en place pour les réaliser.

 

«Télétravail»

Que ce soit dans un espace de co-working ou à domicile : avec le travail mobile l'employeur laisse à ses employés le choix de leur lieu de travail. La définition du terme est donc très large. Comme le travail à domicile est également possible, on confond souvent le travail à domicile et le travail mobile (télétravail).

 

«Holacratie»

Dans l'holacratie, une approche développée par Brian J. Robertson, chaque collaborateur devient un leader. Les hiérarchies sont complètement abolies. À la place, des équipes auto-organisées gèrent l'entreprise. Les décisions sont prises démocratiquement.

 

«Équipes virtuelles»

Comment des employés basés sur différents sites, voire travaillant dans des pays différents, peuvent-ils collaborer de manière optimale ? Précisément, en formant des équipes virtuelles. À l'heure de la numérisation, la collaboration physique n'est plus nécessaire dans de nombreux secteurs. Il suffit d'un ordinateur portable, d'une connexion internet et d'un service de cloud pour que les collaborateurs du monde entier puissent travailler ou échanger des idées en toute flexibilité et depuis n'importe quel endroit.

 

«Work-life blending»

Lorsque les frontières entre vie professionnelle et vie privée s'estompent ou que les frontières clairement définies entre les employeurs et les employés disparaissent, on parle de «work-life blending». Les employés doivent pouvoir travailler de manière flexible en fonction de leur situation personnelle. Afin d'atténuer les risques tels que les heures supplémentaires, il est souhaitable de mettre en place un mode de gestion par objectifs.

 

«Chasse aux talents»

La pénurie de personnel qualifié a engendré une véritable concurrence pour attirer les jeunes employés talentueux. Les employeurs attractifs les séduisent avec de larges offres elles que du sport, un massage au bureau ou des opportunités de carrière. Cette pression exercée par la concurrence sur le recrutement du personnel adéquat exige de développer de nouvelles idées.

 

(Sources: Deutsches Zukunftsinstitut /Littérature spécialisée: Agenda HR – Digitalisierung, Arbeit 4.0, New Leadership / trendreport.de)

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